Le choix décisif du tramway

 
Succédant aux anciennes sociétés exploitantes, la Société des transports de la région dijonnaise (STRD) est créée en 1965. Dans les années 1970, le réseau de bus, bientôt géré par le district de l’agglomération dijonnaise, prend la forme d’une étoile rayonnant au départ du centre-ville. La place Darcy fait office de « hub », et la rue de la Liberté est bientôt réservée aux bus. Dijon truste les meilleures places dans les palmarès des transports en commun de France.

Tramway ancien 1
Tramway ancien Ligne Chenôve - Place Bossuet
Tramway ancien 3
Tramway ancien - Place Darcy
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À l’aube des années 2000, le réseau de bus est victime de son succès. Son niveau de fréquentation décroît, la rue de la Liberté sature avec plus de 1000 bus par jour, le réseau peine à s’adapter à la morphologie d’une agglomération qui s’étend et l’offre de transport n’est plus adaptée à l’évolution des comportements. La réforme de 2004 va bouleverser la conception même du réseau de transport, en introduisant la notion de « lignes à niveau élevé de service » (lianes). Sur le réseau Divia, les sites majeurs et les quartiers à forte densité sont desservis par des « super lignes », avec une large amplitude de service, de 5h30 à 0h30, et une fréquence élevée. Ce réseau hiérarchisé préfigure celui des années 2010, structuré par deux lignes de tramway.

Le projet consistant à doter l’agglomération d’un « transport en commun en site propre » figure dans le plan de déplacements urbains adopté en 2001. Les études puis l’enquête publique montreront l’intérêt et la faisabilité d’un tramway sur rails. Avec son tramway, construit entre 2009 et 2012, le Grand Dijon (transformé en avril 2017 en métropole) adopte des solutions singulières : partenariats public-privé pour la fourniture d’énergie ou pour le renouvellement et la maintenance d’une flotte de bus hybrides, commande groupée des rames avec l’agglomération de Brest… Le tramway est finalement livré en septembre 2012 pour la ligne T1 et trois mois plus tard pour la ligne T2, dans l’enveloppe budgétaire prévue, 399 millions d’euros.

Le tram, complémentaire d’une politique en faveur des modes de déplacement doux : vélo, autopartage, piétonnisation du cœur de ville, incitation à l’utilisation du TER depuis la halte ferroviaire de Neuilly-lès-Dijon… et d’une éviction des voitures de transit avec l'ouverture de la Lino en 2013 et la création de deux parkings-relais, a permis de doper la fréquentation des transports publics, de transformer la ville et de modifier en profondeur les habitudes de déplacement.

Arrivée du tram en 2012, ici à la gare
Ligne T1, vers la station Auditorium
Essai du tram à Chenôve le 24 juillet 2012
Premier roulage technique le 14 février 2012
Essai rue des Godrans le 26 avril 2012
Essai à Quetigny le 14 juin 2012
Tramway devant le parvis de la gare en juin 2020
Trramway place Jean Bouhey, devant l'auditorium de Dijon en juin 2020
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Divia mobilités

Avant, Divia, c’étaient les bus et les tramways. Désormais, Divia chapeaute l’ensemble des services de mobilité dans la métropole : bus et tramways, mais aussi vélos en libre-service ou en location longue durée, stationnement payant en ouvrage comme en surface et fourrière automobile. Dijon Métropole, par une décision votée en conseil communautaire le 22 décembre 2016, a confié au groupe Keolis la gestion de l’ensemble de ses services de mobilité.

Tramway

Le tramway de Dijon est composé de deux lignes : l'une reliant la gare SNCF à Quetigny, et l'autre, Chenôve à Valmy. Ce projet de 400 millions d'euros a été défini et financé par la Communauté d'agglomération du Grand Dijon, l'Etat, le Conseil régional de Bourgogne et le Conseil général de Côte d'Or. Aujourd'hui, l'exploitation est entièrement déléguée à Keolis Dijon Mobilités. La première ligne a été mise en service le 1er septembre 2012 et la seconde, le 8 décembre 2012.