Grand Dijon n°37 - Juillet 2015

Transcription de Grand Dijon n°37

Dijon et la Bourgogne DANS LA COUR DES GRANDS

Le samedi 4 juillet, journée historique s’il en est, l’Unesco a procédé à l’inscription des climats du vignoble de Bourgogne au patrimoine de l’humanité, dans la catégorie des « paysages culturels ».

Les 1247 parcelles des Côtes de Nuits et de Beaune, les éléments bâtis (cadoles, murets en pierres sèches, villages, celliers…) et les villes de Dijon et de Beaune constituent, tous ensemble, un patrimoine dont l’Unesco a reconnu la « valeur universelle exceptionnelle ». Ils sont le fruit d’une alliance entre l’homme et son environnement, qui donne naissance, depuis des siècles, à des vins d’une qualité sans pareille, emblèmes d’une viticulture de terroir à contrepied de l’uniformisation et de la standardisation qu’incarne la mondialisation. La Bourgogne et Dijon, sa capitale incontestable, sont entrés dans la cour des grands, au sein des sites, lieux et paysages labellisés par l’Unesco. Dijon a été, sous l’impulsion de François Rebsamen, à l’initiative du dossier d’inscription et, tout au long des huit années qu’a duré le processus, a été un pilier majeur du projet. Les professionnels de la viticulture, les acteurs locaux, les villes de Dijon et de Beaune et les citoyens se sont fédérés autour de l’Association pour l’inscription des climats, présidée par Aubert de Villaine, propriétaire du domaine de la Romanée-Conti. L’inscription au patrimoine de l’humanité va se traduire, concrètement et rapidement, par un afflux de touristes venus du monde entier pour admirer et découvrir un bien culturel d’exception : nos grands vins, nos paysages, nos savoir-faire, nos traditions… qu’incarnent le vignoble et le coeur historique de Dijon. Car notre secteur sauvegardé fait partie du périmètre classé par l’Unesco. Il est le lieu du pouvoir politique qui a, depuis le Moyen Âge, porté le développement de la viticulture. Son architecture, son économie, ses commerces, les productions viticoles de Chenôve, Daix, Dijon, Marsannay-la-Côte ou Talant sont autant de porte-drapeaux de la viticulture régionale. Le Grand Dijon, aujourd’hui, est encore une agglomération profondément attachée à son histoire viticole et culturellement imprégnée par la marque des vins de Bourgogne. C’est aussi une métropole du XXIe siècle, où l’économie, la recherche et l’enseignement supérieur sont notamment tournés vers le vin. Il se trouve que Dijon a, par ailleurs, été retenue par l’État français pour créer une Cité internationale de la gastronomie et du vin, afin de promouvoir le « repas gastronomique des Français » labellisé par l’Unesco en 2010. Dijon est donc l’une des rares villes de France directement concernées par

deux inscriptions au patrimoine de l’humanité. C’est une chance exceptionnelle pour notre notoriété et notre attractivité : tourisme, économie, commerce vont tirer profit de cette double labellisation, j’en suis certain. Plus que jamais, le Grand Dijon joue dans la cour des grands. Nous devons nous en réjouir et saisir l’opportunité pour porter plus haut et plus loin encore les couleurs de notre communauté urbaine.