Grand Dijon n°35 - Octobre 2014

Transcription de Grand Dijon n°35

La nécessité ÉCOLOGIQUE

Depuis le 19 août, la Terre vit à crédit. Autrement dit, selon les experts, nous avons consommé l’équivalent de ce que les ressources naturelles de notre planète peuvent produire en un an. Depuis cette date fatidique qui, chaque année, survient de plus en plus tôt, nous mettons en danger les générations futures en consommant trop et en polluant trop. Et à ce rythme, en 2030, nous aurons besoin de l’équivalent de deux planètes Terre pour satisfaire nos besoins. Face à ce phénomène global, nous n’avons pas d’autre alternative que d’agir local. Face à un défi planétaire, nous sommes résolus à poursuivre dans la voie que nous avons choisie : celle d’un développement respectueux de l’écologie, à l’échelle de notre agglomération à taille humaine.

C’est dans cet état d’esprit, c’est avec cet objectif, ambitieux mais réaliste et conforme aux prescriptions du Grenelle de l’environnement, que nous construisons pas à pas une agglomération écologique. Depuis 2001, des projets majeurs ont vu le jour : nouvelle station d’épuration de Longvic, mise aux normes et création du turbo-alternateur de l’usine d’incinération, construction de deux lignes de tramway et achat d’une flotte de bus hybrides, construction d’un centre de tri des déchets ménagers, création, rénovation ou extension des

réseaux de chaleur, construction de deux chaufferies bois… Par-delà les équipements, le Grand Dijon incite chaque habitant à adapter ses comportements. À mieux trier les déchets, à prendre son vélo plutôt que sa voiture, à adopter les transports en commun, à s’essayer au compostage, à (re)découvrir sa ville à pied, à économiser l’eau et l’énergie au quotidien, à isoler son logement… L’ensemble des projets et des mesures prises par le Grand Dijon servent in fine un noble dessein : faire du Grand Dijon une référence écologique en Europe, où l’intérêt collectif prime sur les intérêts particuliers.

Les résultats sont là. Un habitant sur deux est désormais abonné au réseau Divia, le tramway transporte chaque jour 84 000 passagers, la part modale du vélo a augmenté de 15 %, les flux piétons en centre-ville de 8 %... Nos « refus de tri » sont plus faibles que dans les agglomérations de même taille, des programmes immobiliers importants se connectent à nos réseaux de chaleur, des écoquartiers sortent de terre à Hyacinthe-Vincent, à Heudelet et bientôt à Arsenal, à l’entrée sud de la ville, les équipements publics eux-mêmes montrent l’exemple à l’image de notre piscine olympique, de notre Zénith ou de notre musée des Beaux-Arts… Nous devons poursuivre dans cette voie verte, pour la qualité de vie dans le Grand Dijon et pour l’avenir de la planète.