Grand Dijon n°19 - Décembre 2009

Transcription de Grand Dijon n°19

Au moment où vous lirez ces lignes, se tiendra à Copenhague le sommet de l’Onu où les Etats du monde entier, pour donner suite au protocole de Kyoto de 1997, ont le devoir de parvenir à un accord ambitieux pour enrayer l’inéluctable progression du dérèglement climatique.

Que ce soit sur le terrain des déplacements alternatifs à la voiture particulière, que ce soit dans le domaine de la gestion des déchets, de la préservation de la ressource en eau, de l’habitat ou, plus globalement, de l’aménagement du territoire et de la communication citoyenne, le Grand Dijon assume au quotidien, depuis bientôt 10 ans, sa responsabilité quant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. C’est pourquoi, lors du conseil de communauté du 19 novembre dernier, j’ai appelé – et j’ai été largement entendu - l’ensemble des élus de l’agglomération à s’engager officiellement comme signataire et promoteur de l’appel « L’Ultimatum climatique », pour apporter notre soutien sans réserve à la réussite de ce sommet de Copenhague.

Ces grandes espérances planétaires ne font malheureusement pas oublier un autre genre de dérèglement, national celui-là et immédiatement préoccupant : la réforme en cours de la taxe professionnelle, qui portera atteinte directement aux moyens consacrés par le Grand Dijon au développement de l’agglomération, tout particulièrement à ses efforts d’investissements dont les premiers bénéficiaires sont les entreprises.

Alors quel avenir pour Dijon et son agglomération ? Le dossier du présent magazine, « Matière grise contre la crise », amène à sa façon un certain nombre d’éléments de réponse, en tentant de cerner les grands enjeux de l’enseignement supérieur. Car il n’y a pas multitude de voies pour construire un avenir qui résiste aux coups de boutoir de la concurrence économique et des délocalisations.

L’emploi et la vitalité demain sur le Grand Dijon seront liés à l’innovation, la recherche, la formation, ou ne seront pas. Maîtriser la formation supérieure et la recherche, c’est se donner les moyens de créer sa propre destinée économique et sociale – développer des entreprises innovantes, créer des emplois - plutôt que subir en fabriquant ce qui a été conçu ailleurs. Il ne faut donc jamais hésiter et investir à long terme dans la matière grise, couleur de l’espoir face à la crise.

François Rebsamen

Président de la Communauté de l’agglomération dijonnaise