Unité de méthanisation
Dijon métropole, pilote de la transition écologique en Europe, a inauguré son usine de méthanisation des boues et l'unité d’épuration du biogaz de la station eauvitale de Dijon-Longvic
Dijon métropole, pilote de la transition écologique en Europe, a inauguré son usine de méthanisation des boues et l'unité d’épuration du biogaz de la station eauvitale de Dijon-Longvic
Odivea est en charge de la production et de la distribution d’eau potable pour 10 communes : Ahuy, Corcelles-les-Monts, Daix, Dijon, Flavignerot, Fontaine-lès-Dijon, Hauteville-lès-Dijon, Plombières-lès-Dijon, Saint-Apollinaire et Talant et de l’assainissement des eaux usées pour 13 communes : Ahuy, Chenôve, Corcelles-les-Monts, Daix, Dijon, Fontaine-lès-Dijon, Hauteville-lès-Dijon, Longvic, Marsannay-la-Côte, Ouges, Perrigny-lès-Dijon, Plombières-lès-Dijon, Talant. Soit environ 200 000 habitants,
Odivea qui gère les services publics de l’eau sur 10 communes de la métropole et de l’assainissement de 14 communes de la métropole dijonnaise (environ 200 000 habitants), a lancé le 7 juillet 2021 la construction de l’usine de méthanisation des boues de station d’épuration eauvitale. Elle est complétée par l’unité d’épuration du biogaz, conçue et réalisée par Dijon métropole.
À la pointe de la technologie, ces 2 usines visent à produire du gaz « vert » destiné à être réinjecté dans le réseau de distribution géré par GrDF. Ce projet innovant confirme l’ambition de Dijon métropole en matière de transition énergétique et de réduction des émissions de gaz à effet de serre grâce à une véritable filière de traitement local de valorisation des déchets, puisque la méthanisation permet de transformer les eaux usées en énergie verte, en produisant du biométhane à partir des boues issues de l’épuration de l’eau.
La production de biométhane est estimée à 10 GWh/an soit l’équivalent des besoins en chauffage et en eau chaude sanitaire de 4 000 foyers de la métropole (soit 2 % des habitants de Dijon métropole).
En matière de bilan carbone, la filière complète de traitement des boues ainsi modernisée passe de +1 342 tCO2 émis/an à -1 694 tCO2 émis/an essentiellement grâce à la production de biométhane et contribue à faire de la station d’épuration eauvitale une station « ressource »..
La station est équipée d’un procédé d’hydrolyse thermique des boues qui constitue une première en Région Bourgogne-Franche-Comté et permettra à eauvitale de proposer un traitement des matières issues de l’industrie agroalimentaire du territoire. Cette nouvelle technologie accélère la digestion des boues et améliore leur déshydratation. Le volume des boues qui est évacué est ainsi réduit de près de 50%.
6 600 tonnes de matières issues de l’industrie agroalimentaire seront réceptionnées et traitées par l’unité de méthanisation d’eauvitale. Une véritable filière de traitement local et de valorisation des déchets se met en place à travers ce projet dont l’objectif permet de réduire les émissions de CO2.
Les émissions de CO2 seront également réduites grâce à la méthanisation. En diminuant de 47% les boues évacuées du site pour valorisation externe, le nombre de camions qui transporte les boues passe de 904 camions/an à 480 camions/an.
Pour tout savoir sur l'assainissement à Dijon métropole
Le coût total de la construction de l’usine de méthanisation des boues et de l’unité d’épuration de biogaz s’élève à 18 millions d’euros répartis comme suit :
Par ailleurs, le Conseil d’administration d’ODIVEA a validé les comptes 2022 de la SEMOP : 35 M€ de chiffre d’affaire, des charges d’exploitation maitrisée, et près de 35 M€ investis dans la métropole depuis deux ans, malgré les difficultés rencontrées pour l’approvisionnement des équipements et matériaux.
Lancement de la télérelève de l’ensemble des compteurs individuels avec près de 35 000 compteurs équipés, entretien des canalisations, notamment dans le quartier des Grésilles avec le chemisage de la conduite d’adduction d’eau potable principale reliant Poncey-les-Athée à Dijon, réfection de l’ensemble des systèmes d’automatisme de la station d’épuration, déploiement de la technologie Indense dans cette même station afin d’améliorer la densification des boues issues de l’épuration des eaux usées, construction d’un nouveau bassin d’orage de 15 000 m3 pour stocker les eaux usées du système unitaire de Dijon pendant les épisodes pluvieux afin de limiter les rejets des effluents dans les milieux naturels : autant de chantiers menés depuis deux ans qui s’inscrivent dans une série d’investissements de Dijon métropole pour assurer un service public de l’eau et de l’assainissement de haute qualité, reflet des ambitions en matière de préservation de la ressource en eau, de protection de l’environnement et de santé publique.
Ces deux équipements viennent une nouvelle fois illustrer et renforcer la volonté politique de Dijon métropole de sortir des énergies fossiles : l’un des objectifs prioritaires de la collectivité est de produire suffisamment d’énergie renouvelable pour couvrir 69 % des besoins de Dijon métropole à l’horizon 2040.
Pour François Rebsamen, maire de Dijon, président de Dijon métropole : « La neutralité carbone est un objectif impératif et l’échelon local est la clé de la réussite. La position de Dijon métropole en tant que territoire leader en matière de transition écologique a d’ailleurs été confortée dernièrement puisque notre projet global de transition énergétique a été retenu, aux côtés de Nantes, pour le programme « Villes pilotes / 100 villes neutres et intelligentes pour le climat » parmi 25 projets européens. C’est une nouvelle reconnaissance, non seulement française mais aussi européenne, de la politique sociale-écologique que je conduis depuis plus de 20 ans. Cela montre que nous pouvons concrètement concilier deux impératifs au service de la qualité de vie, de la santé et du pouvoir d’achat : le progrès technologique et écologique, et la préservation de nos écosystèmes. Dijon est et continuera d’être, j’en suis certain, une formidable ambassadrice de l’innovation dans les territoires, et au sein de l’Union européenne, pour la transition écologique, au service des citoyens et de la lutte contre les changements climatiques. »
En effet, Dijon fait figure de modèle européen dans la construction d’une politique énergétique territoriale ambitieuse pour répondre aux enjeux climatiques, à l’image du quartier à énergie positive de Fontaine d’Ouche dans le cadre du projet européen Response. Ce projet permet de développer de nouvelles compétences technologiques et méthodologiques, d’ancrer la sobriété énergétique dans les pratiques quotidiennes des habitants et de favoriser un mix énergétique reposant sur les énergies renouvelables produites localement. Pour mémoire, c’est avec Response la 1ère fois qu’un projet d’autoconsommation collective de cette ampleur est déployé dans un quartier populaire en milieu urbain, avec notamment la complète rénovation de l’école Buffon, 1ère école à énergie positive de France, qui produit davantage d’énergie qu’elle n’en consomme grâce à la pose de panneaux photovoltaïques en toiture. Les surplus de cette énergie verte seront stockés sur des batteries de voitures recyclées pour alimenter les équipements municipaux situés à proximité : gymnase, piscine, centre sportif La Source…
Ce cercle vertueux pourra ainsi être dupliqué dans d’autres quartiers de la Ville de Dijon et également profiter aux 52 autres villes européennes sélectionnées parmi lesquelles ses villes partenaires Turku (Finlande) et Saragosse (Espagne).